Nous sommes le 1er mai, jour de la fête du travail.
En allant au boulot, hier et avant hier, j'ai parcouru la presse gratuite, les numéros 1681 et 1682 d'un torchon distribué abondamment en France par Bolloré entreprises.
Ces pages sont une horreur de propagande libéraliste à tout crin:
La preuve, dans le numéro 1681 un gugusse prétend que la suppression d'un jour férié créerait 100.000 emplois de plus; si je le prend au mot, supprimons tous les jours fériés de l'année y compris les dimanches ce qui nous ferait environ 65 jours travaillés supplémentaires par an soit, si j'applique le ratio du gugusse, 6.500.000 emplois assurés et donc la suppression de tout chômage.
... et ça m'énerve !
Si cela était vrai, il faudrait le prendre au mot, et tout de suite, avec une loi Macron qui va bien dans ce sens ...
Mais, bien sûr, mon raisonnement ne tient pas plus que celui du gugusse précédent. Ce n'est pas l'augmentation du temps de travail qui génère mathématiquement de l'emploi. En effet, ces donneurs de leçons capitalistes et néo-libéraux sont les premiers à sous traiter de très nombreuses fabrications hors de notre pays et même hors de l'Europe. Du coup un nombre considérable d'emplois disparait ainsi qu'une perte importante de savoir faire. A cause de ces petits négociants/négriers à l'ancienne qui achètent les choses et les gens au plus offrant, nous ne sommes plus que de minables assembleurs d'objets, ou revendeurs de marchandises.
Pire encore, ces affairistes sans vergogne, réussissent à faire fondre à la fois la masse salariale et le montant des salaires distribués, appauvrissant ainsi toujours plus le gros de la population. Comme ils regardent le monde par le petit bout en or de leur lorgnette, ils ne se rendent même pas compte que leur marché diminue de par cette pauvreté accrue.
Ils créent de nouveaux magasins et de nouveaux produits destinés aux plus aisés quand ils ne cèdent pas des biens français, donc des biens du peuple, à quelque riche émirat lointain.
Le lendemain, dans le numéro 1682, un autre gugusse titre 'Les syndicats dispersés pour les manifestations du 1er mai'. C'est malheureusement un peu vrai, et ça m'énerve de savoir que le chiffon de papier sera lu par de nombreux lecteurs, qui se résigneront ... au lieu de se révolter contre la main mise de Bolloré et consorts sur eux !
La fête du travail dans la rue, en grand nombre, c'est bien. C'est d'abord un rappel historique du premier grand jour de manifestation des salariés contre des patrons voyous.
Personnellement, je pense qu'il serait bien que la fête du travail se fasse dans chaque entreprise; je verrais bien les employés réunis au sein de leur entreprise, fêtant le plaisir d'avoir travaillé pour fournir des services ou des biens réellement utiles à la majorité des citoyens, heureux d'être ensemble, de se retrouver un journée, sans pression, sans dispersion, sans aucune tache à accomplir autre que celle de parler à leurs collègues !
Mais ça, ce n'est pas pour demain ... et ça m'énerve !
Edité le:05/03/2019