Je m'interroge sur la pertinence de Parcoursup. Ce site hypercentralisé est prévu pour permettre aux étudiants de connaître toutes les possibilités d'études supérieures dans les universités françaises puis d'effectuer leur choix ou plus exactement leurs voeux. Si l'un de ces voeux est exaucé il devient le choix.
Certes la technologie moderne permet de réaliser un gros serveur tel que Parcoursup accessible à tous les étudiants. Néanmoins, vu que les pouvoirs publics ont tendance à minimiser la dépense, il faut craindre que ce serveur soit sous-dimensionné et provoque donc quelques insuffisances de fonctionnement.
Mais là n'est pas le coeur du problème selon mon analyse que voici:
Le pays dispose de nombreuses universités assez bien réparties sur le territoire, même si les vélléités de construire un super campus à Saclay soient aberrantes.
Ainsi les étudiants de grandes agglomérations ont ils déjà un grand choix d'études supérieures locales. l'adjectif local signifie que l'université est accessible aux étudiants de l'agglomération et de ses environs.
Il est fort probable que la majorité de ces étudiants ou futurs étudiants trouvent donc localement leur choix d'études.
Du coup, je remets en cause l'hypercentralisation de Parcoursup. Ne serait-il pas plus intelligent (le mot est à la mode) de mettre en place un dispositif d'information et d'orientation local à chaque grande agglomération ? Ce dispositif serait alors complété par une information générale de tous les types d'études possibles dans le pays, voire dans l'Europe et le Monde.
Ainsi, le futur étudiant habitant l'agglomération ou son voisinage trouverait sans doute son bonheur dans l'une des universités locales et l'étude de son ou ses voeux serait elle plus facile à satisfaire puisque le volume de ces voeux serait bien plus léger que le volume de voeux national.
Si l'étudiant ne trouve pas son bonheur localement, il peut alors consulter l'information générale et trouver la ou les universités plus lointaines qui lui conviennent. Il lui appartient alors de faire ses voeux auprès de ces universités situées dans une autre agglomération. Le processus auprès de cette université lointaine est alors exactement le même que celui auprès de l'université locale. avec le même avantage en termes de volume de voeux à traiter.
Cette réelle décentralisation présente, me semble t il, de nombreux avantages:
- elle réduit le volume des demandes à traiter.
- elle incite naturellement le futur étudiant à consulter en priorité son université locale et par la même réduit le besoin de mobilité à distance qui est énergivore, source de perte de temps et de nuisances.
- elle recrée localement une activité de gestion des serveurs et d'administration; ce faisant elle maintient de l'activité mieux répartie sur le territoire.
- elle crée de la diversité; chaque serveur local d'agglomération peut différentier ses critères de sélection en fonction des populations existantes. Il y a un risque d'inégalité de la sélection des étudiants certes, mais à l'inverse l'uniformisation de critères d'un supercentre national n'est elle pas mal adaptée à la grande diversité des populations d'étudiants ?
- elle n'interdit pas au futur étudiant de postuler dans une université lointaine; et dans cette hypothèse celui-ci se retrouve en concurrence avec les étudants locaux à cette université lointaine.
- le critère de plus ou moins grand éloignement de l'étudiant par rapport à l'université qu'il a choisie peut logiquement être pris en compte à la fois pour privilégier les étudiants locaux et aussi pour diminuer le besoin de mobilité.
Je ne suis plus étudiant depuis longtemps déjà et je puis me tromper dans mon analyse. N'hésitez pas à réagir pour faire apparaître la bonne solution à ce problème.
Edité le:05/03/2019