Notre société voudrait que nous nous intéressions d’abord au profit, que nous allions toujours de plus en plus vite, que nous dématérialisions presque toutes nos activités.
2/3 Aller toujours plus vite, vers quel but ?
C’est sans doute une conséquence de l’expansion : notre système économique exige que nous allions toujours plus vite pour nous déplacer personnellement mais aussi pour transporter les objets que nous produisons. Nous produisons donc des véhicules de toutes sortes toujours plus rapides ainsi que les infrastructures supportant ces véhicules toujours plus importantes à réaliser. Citons les autoroutes, les lignes de chemin de fer à grande vitesse, le contrôle aérien permettant la grande vitesse des voitures, des camions, des TGV, des avions.
Malheureusement, tout cela implique une très forte consommation d’énergie tant pour réaliser les véhicules et l’infrastructure correspondante que lors de l’utilisation de ces véhicules. Nous savons que toute consommation d’énergie produit automatiquement des nuisances et de la pollution.
Par ailleurs le nombre très important de ces trajets de véhicules rapides entraîne des besoins de contrôle et de régulation énormes qui monopolisent une grande part de nos activités.
Au final, nous allons de plus en plus vite mais passons aussi de plus en plus de temps pour gérer cet accroissement de vitesse. Du coup, comme l’avait montré Yvan Illich, il n’est pas sûr du tout que nous gagnons du temps libre pour ne rien faire ou pour réfléchir sereinement sans contrainte.
Puisque la vitesse a des inconvénients aussi graves, pourquoi donc acceptons nous la dictature du toujours plus vite ?
Edité le:25/11/2020