Sommes nous encore libres ?
Cette question semble incongrue. Bien sûr que nous sommes libres. Nous pouvons recevoir des informations par de très nombreux médias. Nous pouvons choisir notre métier, le lieu de notre vie, notre mode de vie, nous pouvons voter et élire l’homme politique de notre choix !
J’insiste. Sommes nous vraiment libres ?
Bien des évènements récents semblent prouver que nous ne sommes pas libres du tout, ou plus exactement, comme disent les mécaniciens, que nos degrés de liberté sont de plus en plus réduits.
L’épisode Covid et son traitement par le pouvoir qui a fait pression sur la population afin qu’elle se vaccine en est un premier exemple. Le « vacciné » était libre de tous ses mouvements tandis que le non vacciné était quasiment bloqué chez lui.
Dans ce domaine, notons que la vaccination des enfants contre les graves maladies que sont la tuberculose, la variole, le tétanos, la poliomyélite … était recommandée, que cette recommandation était souvent appliquée mais que chacun était libre de faire vacciner ou non ses enfants. Depuis le passage d’ Agnès Buzyn au gouvernement Macron, cette vaccination est désormais obligatoire.
Plus de liberté dans ce domaine ! Le prétexte invoqué pour justifier cette loi liberticide est que la vaccination des uns protège les autres. Le gouvernement, mais aussi le parlement comprend des hommes politiques plus soucieux de notre santé que nous mêmes : ils veulent nous protéger de tout !
Dans la même veine, le dossier santé de chaque français sera créé automatiquement ; il contiendra la trace de toutes nos maladies et de tous les soins reçus avec le risque insensé que ce document numérique parvienne dans les mains de sociétés privées pouvant les exploiter à leur profit mais pas dans notre intérêt. Nous avons encore la liberté de refuser ce dossier santé mais il faut le faire explicitement, le contraire de la liberté de choix d’une option.
Remarquons que tous ces obligations ou contrôles s’appuient sur les technologies de la communication, du stockage et du traitement de masse de données numériques.
Les banques nous incitent fortement à n’utiliser que les cartes bancaires et/ou nos smartphones dûment enrichis d’une application de paiement adhoc, propriété des banques. Les guichets bancaires complètement automatisés délivrent encore des billets. Les carnets de chèques sont considérés comme obsolètes par les banquiers et apparaissent déjà des restrictions sur leur livraison.
Notre liberté d’utilisation des monnaies sonnantes, trébuchantes ou signées est bafouée.
Bien d’autres exemples sont disponibles dans la billetterie des transports, des spectacles, etc …
Nos degrés de liberté se réduisent comme peau de chagrin ! Toutes nos activités même les plus menues sont tracées, analysées, traitées pour en tirer peu à peu mais sûrement notre profil.
Mais qui récupère ces informations personnelles puis les communique à ceux qui sont intéressés ?
Croyez vous que ces informations soient collectés par des humains ? Pas du tout, la très grande majorité de ces informations sont collectées automatiquement et en nombre par les objets connectés.
Les d’objets connectés que nous pouvons citer sont des applications sur smartphone pour contrôler le pass, l’authenticité d’un paiement, par exemple. Mais aussi, le portillon de passage d’accès à une gare ou à un lieu. Mais aussi le téléviseur connecté ou les mouchards d’Amazon, de Google et bien d’autres qui semblent obéir à vos commandes vocales, et donc écoutent en permanence. Mais aussi le GPS de votre voiture connecté à Internet …
Tous ces objets connectés collectent chaque jour des milliards d’informations dans le monde. Ces informations sont d’abord transmises à des serveurs qui les mémorisent, les analysent, les traitent. Les applications de traitement des données ont un objet : en déduire et construire des groupes de données pertinents qu’on appelle objets dans le jargon informatique.
Reste à savoir en quoi ces objets sont pertinents et pour qui ?
Ces objets sont requis par les institutions publiques et/ou les entreprises privés qui le souhaitent. Ces requêtes sont toujours intéressées. Le pouvoir public veut obtenir des informations sur la population, sur son état de santé … et sa dernière vaccination.
L’entreprise commerciale privée veut obtenir des informations utiles pour son service marketing, veut mieux connaître ses clients ou prospects pour pouvoir les influencer par la publicité ciblée ;
L’entreprise industrielle utilise les objets pour automatiser au maximum sa production de marchandises ou de services.
Ainsi, la multitude des informations élémentaires collectées au départ par des objets connectés devient une richesse, une sorte d’or digital qui profite d’abord aux institutions ou aux entreprises privées ! Par contre le ruissellement de cette manne vers chaque individu est loin d’être probable.
Dans le monde que nous propose le système capitaliste dit libéral, on utilise le concept d’objet en toutes circonstances. Nous devrions être suspicieux et inquiets ; car un objet n’a pas d’âme, ni de liberté de penser, ni de vie au sens biologique.
Non seulement cette machinerie de milliards d’objets n’a pas de chair ni d’os, mais en outre elle est particulièrement énergivore. Or toute énergie est difficile à récupérer et à transformer ; il en résulte que l'énorme énergie nécessaire au système d’objets connectés génère aussi une énorme masse de déchets ou de nuisances qui empoisonne de plus en plus notre existence.
Non seulement nous sommes de moins en moins libres mais nous sommes aussi de moins en moins résistants aux maladies parce que nous vivons dans le cloaque des déjections de nos objets.
Avons nous encore assez d’énergie mentale pour nous révolter, résister à l’auto-invasion des objets et reconquérir notre liberté ?
Edité le:20/02/2022